Avanti !, « courant de la LCR pour un parti anticapitaliste de masse », s’est constitué il y a six ans en se donnant pour but de convaincre la LCR d’engager, ici et maintenant, la bataille pour « créer un nouveau parti de travailleurs à vocation de masse, pour la révolution et le socialisme, un parti qui serait anticapitaliste, féministe, écologiste et internationaliste » (« Appel à la formation d’un courant », novembre 2002). Au-delà des questions de tactique électorale, c’est ce choix politique que la plateforme 5 a porté lors des 15e (2003) et 16e (2006) congrès de la LCR.
Dès son intervention dans le débat préparatoire au 15e congrès mondial de la IVe Internationale (2003), Avanti ! a défendu la même ligne au plan international. Nous signalions principalement deux nécessités, à notre avis liées : avancer effectivement vers un nouveau regroupement international des anticapitalistes et des révolutionnaires ; rompre avec toute illusion envers les directions réformistes et bureaucratiques faisant leur fonds de commerce de l’antilibéralisme – notamment celle du PT au Brésil, le pays où se concentraient les problèmes d’orientation.
Après l’élection présidentielle de 2007, la majorité de la direction de la LCR a pris la décision d’initier le processus du NPA et notre courant a alors, logiquement, participé à la plateforme majoritaire du 17e congrès (janvier 2008). L’orientation votée par le congrès a, depuis, été mise en application. La rencontre nationale des 28 et 29 juin a confirmé que le nouveau parti anticapitaliste, à vocation de masse, est en marche.
Un mois plus tôt, la réalisation – et le succès – de la conférence anticapitaliste européenne ont montré que cette même ligne est désormais portée par la LCR à l’échelle internationale. Dès lors, les objectifs du courant Avanti ! sont atteints et il lui reste à procéder à sa dissolution.
Dans l’impossibilité pratique de tenir avant cette date une réunion nationale, les membres du courant qui seront présents au prochain (et dernier) congrès de la LCR profiteront de cette échéance pour adopter un texte de bilan, dont la publication dans un dernier numéro du bulletin Avanti ! marquera la dissolution formelle du courant.