Nos grands principes sont d’abord, pourrait-on dire, philosophiques ; nous n’acceptons pas que l’humanité ne puisse décider de son avenir, surtout à l’heure où plus que jamais elle le pourrait.

Notre humanisme révolutionnaire nous rattache aux grands principes de légalité du genre humain et aux droits qui en découlent.

Nos références sont aussi historiques, tradition du mouvement ouvrier révolutionnaire, de la Révolution française, de 1848, de la Commune de Paris, de l’audace et de l’invention prodigieuse des premières heures de la Révolution russe, de la solidarité internationale des brigades républicaines pendant la guerre d’Espagne, de la résistance au nazisme, des grands mouvements de libération anti-coloniale, des luttes de la jeunesse et du mouvement syndical des années 60.

Notre référence historique est aussi la conscience très précoce (dès les années 20) de l’horreur de la bureaucratie et de la dictature stalinienne, même au nom du mouvement ouvrier.

Les « trotskistes », ainsi nommés par les staliniens, furent les premiers à comprendre que les pratiques de raison d’Etat, de police politique, de discours sectaires, de répression effroyable étaient les pires poisons au sein même du mouvement ouvrier et démocratique.

Tout cela peut sembler lointain, mais nous concevons une organisation révolutionnaire comme un outil, comme un « intellectuel collectif », comme une mémoire commune des expériences, ceci en étant surtout tournés vers l’avenir.

Notre idée n’est pas de réchauffer des vieux plats pour nous rassurer sur l’idée que nous aurions eu raison, mais cette mémoire historique est un outil pour essayer d’éviter de nouvelles erreurs, pas pour prendre des modèles passés.

La LCR est une organisation aux effectifs encore modestes, mais, à 90%, composée de militants (es), présents (es) dans le mouvement social, et souvent responsables d’associations, de syndicats, de comités divers.
la LCR c’est aussi une référence pour des milliers d’anciens militants un peu fatigués du rythme (autrefois épuisant) du militantisme et aussi un repère pour des centaines de milliers d’électeurs qui lui reconnaissent au moins son honnêteté, la constance de ses engagements, son ouverture au dialogue avec tous les courants progressistes, sa fermeté anticapitaliste et antifasciste, et sa capacité à être en prise avec les évolutions de la société.
La LCR est membre d’une Internationale ouvrière (la 4e Internationale, créée en 1938), à laquelle appartiennent des dizaines d’organisations de nombreux pays, tels que : Israël, le Mexique, le Brésil, l’Indonésie, l’Allemagne. Euzkadi, le Sénégal. l’Algérie, etc.
Parfois, comme au Brésil (Parti des Travailleurs), en Espagne (Gauche Unie)), en Italie (Refondation Communiste), ou au Portugal (Bloc de Gauche) notre courant est membre d’un parti plus large.
Nous n’avons pas de modèle, nous avons des exigences et des idées, des souvenirs et des principes.

Nous ne prétendons pas détenir la vérité et croyons fermement à la nécessité du pluripartisme, à l’inévitable et positive diversité des options politiques. Nous sommes ouverts aux différents points de vue, sauf bien entendu les points de vue racistes, homophobes, sexistes, antihumanistes...

Nous soutenons les luttes populaires, et l’histoire tend à montrer que, comme en mai 1968, à Seattle, à Florence, au Larzac, à St Denis récemment avec le Forum Social Européen... ce sont les très grandes actions collectives et citoyennes qui peuvent ébranler le pouvoir.
Notre objectif est celui-là et c’est ce que nous appelons Révolution et c’est pourquoi nous sommes REVOLUTIONNAIRES !