À la suite des derniers événements en Grèce, le Parti polonais du travail (PPP) et le Syndicat libre « Août 80 » (WZZ « Sierpien 80 ») expriment leur soutien aux mouvements sociaux, aux organisations politiques et aux syndicats grecques qui, au cours des dernières semaines, ont entrepris des actions de protestation et mené une grève générale.
Nous nous solidarisons totalement avec la société grecque dans sa lutte
contre un gouvernement antisocial, anti-salarié et répressif. Au quotidien
nous devons faire face à des problèmes similaires. La politique du
gouvernement polonais consiste également à introduire uniquement de
nouvelles solutions légales et systémiques qui sont antisociales et dirigées
contre les salariés. A nous aussi on tente de reprendre les retraites durement gagnées. A nous aussi on tente de reprendre le code du travail — la dernière garantie d’un sécurité relative et d’un travail digne dans les entreprises, bien que de plus en plus faible du fait des réformes néolibérales. Nous aussi, nous sommes confrontés à la privatisation des services publics, dont des secteurs aussi importants que la santé et l’éducation.
Le soulèvement du monde du travail et de la jeunesse grecques est aussi une
lutte dans l’intérêt et au nom des travailleurs dans toute l’Europe.
Les revendications du mouvements syndical grecque et de toutes les
organisations sociales qui participent au mouvement nous sont particulièrement proches au moment même où, en Pologne aussi, la droite qui gouverne ne cesse de tenter d’imposer à la société sa cruelle expérimentation néolibérale. D’autant plus que, comme en Grèce et dans les autres pays européens, en Pologne aussi la gauche traditionnelle et les partis sociaux-démocrates représentés au Parlement ne sont pas capables d’être une alternative véritable face à la droite gouvernementale, car ils acceptent l’orientation néolibérale des réformes, la soutiennent et fréquemment même, comme c’est le cas de la SLD (Alliance de la gauche démocratique), ils collaborent et s’engagent dans les actions contraires aux intérêts des travailleurs et des plus pauvres. L’humeur querelleuse et l’absence d’une vision sociale des leaders de la SLD font qu’au lieu de s’occuper des questions les plus importantes du point de vue social, depuis des années ils ne s’occupent que d’eux mêmes, ne laissant aucun espoir pour écarter la droite du pouvoir et pour la réalisation d’un programme de
gauche.
Nous observons avec admiration le mouvement syndical et la jeunesse de Grèce et nous soutenons totalement la grève générale et les mouvements de
protestations qui y sont menés. Nous croyons dans sa victoire. Nous avons
confiance également que les expériences de la vague de résistance grecque
seront un coup porté au capitalisme mondial, dont l’exploitation, l’irrespect des droits des travailleurs et les méthodes de gouvernement antidémocratiques constituent le domaine.
Le Parti polonais du travail prendra part à la protestation devant l’Ambassade de Grèce (Varsovie, rue Gornoslaska 35), qui aura lieu le 18 décembre 2008 à partir de 17h, dans le cadre de la mobilisation européenne en soutien aux protestations des syndicalistes et de la jeunesse grecque.
18 décembre 2008
Boguslaw Zietek
(président du PPP et du syndicat libre « Août 80 »).
bzietek chez wzz.org.pl