Dernière réunion publique à Toulouse, ce jeudi soir salle Jean-Mermoz, pour la tête de liste Occitanie populaire, Myriam Martin. La conseillère régionale sortante est soutenue par la députée européenne LFI, Marion Aubry, et à distance, par l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Olivier Besancenot (NPA). Entretien avec le fondateur du parti anticapitaliste.
- Quelles sont les luttes à mener à l’échelle de la Région ?
Pour nous il s’agit d’abord de luttes sociales. Par exemple les subventions données à des entreprises qui licencient. Des régions dirigées par la gauche auraient dû depuis longtemps taper du poing sur la table et dénoncer un véritable détournement de fonds publics. Mais nos propositions vont au-delà du simple échelon régional.
- Comment le NPA et La France insoumise aux parcours politiques différents peuvent-ils s’entendre ?
Nous avons des désaccords, c’est vrai, mais on se rejoint sur la plupart des combats, sociaux, démocratiques, écologiques, contre la droite et l’extrême droite.
- Que retenez-vous de la campagne de Myriam Martin ?
Le message d’espoir pour le rassemblement des forces anticapitalistes. On ne peut dissocier les élections régionales et ce qui est en train de se passer dans le pays. Et la lutte que nous devons mener ensemble contre le pouvoir macroniste mais aussi la droite et l’extrême droite, la gauche institutionnelle…
- La tête de liste Myriam Martin ce jeudi soir.
- © DDM - VALENTINE CHAPUIS.
- Êtes-vous préoccupé par le climat de violence ?
Des vents très mauvais nous menacent en effet. On assiste à une polarisation de la vie politique et publique autour de la droite et de l’extrême droite. Nous avons énormément régressé en l’espace de dix ans. Quand l’extrême droite a une idée en tête le matin, elle obtient gain de cause le soir. Mais nous devons relever la tête et ne pas se laisser imposer le calendrier de l’extrême droite.
- Le RN est-il aujourd’hui le premier adversaire de la gauche ?
Je constate une lente évolution vers un système autoritaire porté par l’extrême droite mais aussi des politiques. C’est un processus global. Mais dans cette course folle, on peut partir dans une autre direction.
- Si vous ne deviez formuler qu’une proposition…
Ce serait d’ouvrir à tous les brevets sur les vaccins. C’est inacceptable en temps de crise sanitaire de laisser les industriels de la pharmacie faire des profits énormes sur les vaccins.
- La députée européenne Marion Aubry. Sur scène : Christian Belinguier, Jean-Christophe Sellin et Pauline Salingue.
- © DDM - VALENTINE CHAPUIS.
- Serez-vous le candidat du NPA à la prochaine élection présidentielle ?
Ce n’est pas mon sujet. J’ai déjà été candidat deux fois et je ne sais pas si le NPA présentera un candidat. Je suis candidat à une grande transformation sociale. Cela dit on doit se poser la question du présidentialisme qui est un poison. La démocratie peut s’exercer autrement que par cette forme de verticalité.