Les attentats terroristes qui ont frappé les États-Unis montrent combien le monde, la société, le système dans lesquels nous vivons - celui de la globalisation ultralibérale - produit et reproduit sans cesse les nationalismes, les intégrismes, les paniques identitaires, la xénophobie... Toutes choses qui prennent des proportions de plus en plus inquiétantes. Face à ces conflits entre, d’une part, l’empire américain dans toute sa puissance, et, d’autre part, des forces régressives et inhumaines, il s’agit d’opposer, plus que jamais, l’espoir qui a animé - et qui anime toujours - les grands mouvements contre la logique du capital, lequel entend transformer le monde en une simple marchandise. En clair, il s’agit d’affirmer l’utopie d’une autre société, d’une autre civilisation - celle de la solidarité et de la fraternité humaines. Là est le seul pari qui vaut aujourd’hui à mon sens la peine qu’on s’engage, et qui se loge déjà dans toutes les actions qui, de par le monde, tentent d’affirmer une alternative, du mouvement des sans-terre du Brésil aux 300 000 manifestants de Gênes, toutes luttes qui, ensemble, constituent en quelque sorte la "base sociale" de l’espérance que je viens d’évoquer.
Congrès Marx international
L’utopie de Gênes