- Quel regard porte la LCR sur cet « appel du pied » de Ségolène Royal à François Bayrou ?
Nous ne sommes pas surpris. Ségolène Royal s’inscrit dans le prolongement de ce que Michel Rocard souhaitait : une alliance PS-UDF avant le premier tour de cette élection. La candidate socialiste poursuit la politique économique et sociale qu’elle a proposée durant cette campagne, et il n’y a d’ailleurs aucune différence entre son programme et celui de François Bayrou sur ces deux points. Il est légitime que Ségolène Royal tende la main aux électeurs de l’UDF, mais c’est une grande erreur, cela risque de démobiliser une partie de la gauche. Comment vaincre la droite, alors que la candidate socialiste propose de gouverner avec certains de ses membres...
- Quel sera le rôle de la Ligue dans cet entre-deux tours ?
Aucun accord politique entre notre parti et celui de Ségolène Royal n’a été conclu. Il n’y en aura pas. Nous avons mené une campagne indépendante, fidèle à nos idées et à nos principes, et nous n’avons aucune illusion sur le PS. Que les choses soient claires, notre consigne de vote pour le second tour consiste à battre Nicolas Sarkozy. Néanmoins, quelle que soit l’issue du scrutin, nous serons mobilisés pour un troisième tour social.
- Comment préparez-vous les élections législatives à venir ?
La LCR présentera 450 candidats et quelques listes unitaires locales avec la gauche de la gauche et le Parti communiste. Et puis nous restons mobilisés dans les luttes sociales qui ne connaissent malheureusement pas de trêve électorale...