Largement élu, Sarkozy compte sur les élections législatives pour disposer de toutes les cartes afin de mettre en œuvre sa politique ultralibérale. Sa politique s’annonce brutale, ses priorités sont directement puisées dans le programme du MEDEF et les impératifs du ministère de l’intérieur.
Un gouvernement de choc
Sarkozy a réalisé une grande opération de communication sur le thème de l’ouverture, mais les ministres choisis, à commencer par les deux premiers, François Fillon et Alain Juppé ont en commun de s’être attaqués à la protection sociale et au droit à la retraite en 1995 et 2003. Ils ont suscité des grèves et des mouvements sociaux sans précédent. N’ayons aucun doute sur leur détermination à appliquer le programme antisocial de Sarkozy : cadeaux aux patrons sous la forme d’exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires, remise en cause du droit de grève avec le service minimum dans les transports, explosion du code du travail avec le contrat unique visant à faciliter encore les licenciements, nouvelles attaques contre le droit à la santé et celui à la retraite, destruction de la fonction publique et nouvelles privatisations, un ministère de l’immigration qui sera un ministère des expulsions.
La défaite de la gauche aux présidentielles remonte à loin.
Elle est le résultat d’une évolution à droite du PS, une gauche qui s’est adaptée au capitalisme libéral, n’oublions jamais que Jospin avait plus privatisé que Juppé et Balladur. Le programme du PS s’est tellement moulé dans le libéralisme qu’on a du mal à percevoir la différence entre gauche et droite
Aujourd’hui on entend toute une série de déclarations qui nous parlent de moderniser le PS, de le rénover en rassemblant la gauche et le centre, en fait de le « droitiser » encore plus ! On voit même des dirigeants du PCF, comme Gayssot, qui appellent à la constitution d’un nouveau parti progressiste. Le PS n’a pas été un rempart contre l’élection de Sarkozy et ne le sera pas plus pour résister à sa politique.
Entrons en résistance contre Sarkozy !
Nous devons préparer sur tous les dossiers chauds la mobilisation unitaire la plus large. Dès qu’un sans-papiers ou un enfant de sans-papiers sera visé, il faut immédiatement réagir. Dès que seront connus les projets de Sarkozy en matière de code du travail ou de droit de grève, il faut préparer une mobilisation d’ensemble. Il faut en même temps préparer des mobilisations fortes sur les questions qui touchent des millions de salariés, de chômeurs, et de jeunes, celle de l’emploi et du refus des licenciements, celle du pouvoir d’achat, de la défense des services publics
Au niveau local, il faudra entrer en résistance contre les licenciements chez Signature à Urrugne, Laprade et la Sofédit à Arudy, pour le pouvoir d’achat comme l’ont fait les salariés de Turbomeca et de Métro à Anglet, contre le projet de Transnavarraise et celui de nouvelle ligne grande vitesse, contre la spéculation foncière et pour l’installation de jeunes agriculteurs, contre l’implantation des cultures OGM, pour défendre les services publics en milieu rural et dans les quartiers, pour le département Pays Basque, pour le co-officialisation des langues basque et occitane, pour le rapprochement des prisonniers politiques basques, prélude à l’établissement de la paix en pays basque
Pour résister à Sarkozy, il faut une vraie gauche de lutte et une politique vraiment à gauche.
Sarkozy vient de remporter une victoire électorale, mais pas une victoire sociale. Pour résister à Sarkozy, il faut une politique vraiment à gauche, une politique qui impose le partage des richesses et qui remette en cause le pouvoir absolu des patrons et des actionnaires, une politique qui satisfasse les besoins sociaux. Pour gagner plus, il faut le Smic à 1 500 euros net et l’augmentation des salaires de 300 euros, pour lutter contre le chômage il faut interdire les licenciements et imposer le contrat stable pour tous, pour garantir le droit au logement il faut construire un million de logements dans le cadre d’un service public, pour mener une politique écologique, il faut arrêter l’EPR et sortir du nucléaire, il faut développer une agriculture respectueuse des sols, de l’environnement et des paysages.
Ces mesures d’urgence ont été défendues par Olivier Besancenot lors de l’élection présidentielle, elles sont aussi celles que nous défendons à ces législatives. Pour montrer que votre détermination et vos espoirs sont intacts, votez pour les candidats LCR ! C’est un vote qui comptera pour l’avenir, pour encourager nos résistances face au gouvernement et au Medef.