Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) présente Philippe Poutou à l’élection présidentielle de 2012. Ouvrier chez Ford-Blanquefort, près de Bordeaux, Philippe a mené avec ses collègues, en tant que délégué syndical, une lutte de quatre ans pour la survie de l’usine, une lutte victorieuse, même si tout n’est pas réglé.
À travers sa candidature, Philippe Poutou entend être le porte-parole des oppriméEs et des exploitéEs, de celles et ceux qui résistent et luttent.
À bas l’austérité !
Pour maintenir les profits dans cette crise sans fin qui s’accélère et qu’il ne maîtrise pas, le capitalisme mène une guerre impitoyable contre le monde du travail. Patronat et gouvernement prennent de plus en plus dans les poches de la population laborieuse. Les mesures d’austérité se multiplient et, avec elles, chômage et précarité, salaires et retraites de misère. Et ils s’en prennent maintenant aux arrêts maladie, avec un jour de carence supplémentaire. C’est particulièrement intolérable !
Après les élections de 2012, que la droite ou la gauche l’emporte, il faut s’attendre à des attaques de plus en plus dures. Ce qu’endure aujourd’hui la population grecque est ce qui nous attend demain.
De l’UMP au PS, il n’est question que de « réduction des déficits », de « remboursement de la dette », c’est-à-dire faire payer aux travailleuses et aux travailleurs une crise qui n’est en rien la leur et dans laquelle leur responsabilité n’est pas engagée.
Pas un euro pour leur dette
Notre camarade Philippe Poutou défend un programme de lutte axé sur des revendications essentielles comme :
— l’annulation de cette dette. Les classes populaires n’ont pas à payer pour que des banques, des compagnies d’assurances, des fonds d’investissement, et des grands groupes continuent à s’enrichir et spéculer !
— L’interdiction des licenciements et le partage du travail entre toutes et tous, sans perte de salaire. Il est inacceptable que PSA-Peugeot Citroën – 1,1 milliard de profits l’an dernier – projette la suppression de plus de 6 000 emplois ; que BNP-Paribas, avec plus de 5 milliards de profits au cours des trois premiers trimestres 2011, ose envisager des réductions d’effectifs (il est question de 3 000 postes)
— Le Smic à 1 600 euros nets mensuels et 300 euros d’augmentation pour tous
— L’expropriation des banques sans indemnité ni rachat et la création d’un service bancaire public sous le contrôle des salariés et des usagers.
« Aux capitalistes et à eux seuls de payer leur dette et leur crise » est le fil à plomb de sa campagne. Et ils peuvent payer ! Les entreprises du CAC 40 se portent bien : les dernières prévisions font état pour 2011 d’une hausse de 5,5 % des profits, qui atteindraient 87 milliards d’euros (pas si loin du record des 101 milliards de 2007 !). C’est un mouvement d’ensemble qu’il faut préparer, en coordonnant et en généralisant les luttes. Il n’y a pas d’autre choix pour faire reculer patronat et gouvernement.
Prenons nos affaires en main !
Ce système menace nos conditions de travail, de vie, l’avenir même de la planète. Il faut enlever le pouvoir aux banques et aux grands groupes. C’est au monde du travail à contrôler et à se saisir des rênes de l’économie, à faire fonctionner au quotidien la société. La politique est l’affaire de toutes et de tous, nous devons prendre nos affaires en main et nous représenter nous-mêmes.
L’enjeu de la campagne de Philippe Poutou et du NPA, c’est aider à changer le rapport de forces contre les grands groupes, les banques et les gouvernements à leurs services. C’est ouvrir cette perspective de lutte non seulement au niveau de l’Etat français, mais encore à celui de l’Europe.