- En Aquitaine, le NPA n’est crédité que de 2 %...
Olivier Besancenot. Le seul sondage qui vaille, ce sont les élections des 14 et 21 mars. Pour nous, le problème, c’est d’apporter des réponses à des questions concrètes sur les transports ou les licenciements et de voir comment les régions peuvent aider à répartir les richesses. Voilà le problème essentiel.
- Pourquoi avoir renoncé à participer aux listes du Front de gauche, qui a de meilleures perspectives ?
Il y a des partis qui ont dirigé ensemble des régions, comme le PS, les Verts et le PCF. Rien ne leur interdisait de présenter des listes ensemble, surtout qu’ils s’apprêtent à continuer la gestion commune. Nous préférons avoir des élus qui appuieraient ce qui va dans le bon sens et seraient suffisamment libres pour ne pas voter des choses contre nature, comme des subventions publiques à des entreprises qui délocalisent ou à des établissements d’enseignement privé.
- Votre stratégie est-elle celle de Lutte ouvrière, qui ne s’en remet qu’aux luttes sociales ?
Nous pensons que c’est le plus efficace pour arracher des droits sociaux nouveaux ou protéger ceux qui nous restent, notamment la retraite à 60 ans. Nos élus régionaux pourraient informer les personnels de ce qui se trame et relayer des combats que l’on mène au quotidien. En Midi-Pyrénées, quand nous avions deux élus du temps de la LCR, nous avons obtenu la gratuité des transports collectifs pour les chômeurs et les précaires.
- Sur la retraite à 60 ans, vous avez signé une déclaration commune avec les partis de gauche ?
C’est nous qui l’avons suscitée. Tous l’ont signée, sauf le PS. Des régions de gauche qui s’opposeraient vraiment à une politique de droite porteraient plainte pour détournement de fonds publics contre les groupes qui ont reçu des subventions et qui licencient. Nous avons des listes communes dans certaines régions avec le Parti de gauche ou des alternatifs, dont la base est de vouloir battre la droite et de ne pas se retrouver dans le bilan des majorités actuelles. Si nous n’avons pas d’accord national, c’est que la direction du PCF et du Parti de gauche voulaient imposer comme condition la participation aux exécutifs.
- Vous présentez dans le Vaucluse une candidate qui porte le foulard.
Ce débat traverse tous les partis. Dans certaines mairies, il y a des conseillères municipales PS ou PCF qui portent le foulard. C’est la droite qui cherche à instrumentaliser ce débat pour stigmatiser une part de la population.