Opinion

Pour le NPA 71, Philippe Poutou, un candidat sincère et authentique

, par TRINTIGNAC Jean-Guy

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Voici un OVNI dans la course à la présidence, un ouvrier représentant « La France qui se lève tôt », un syndicaliste CGT, pour qui la politique ne devrait pas être un métier. Un ouvrier, un sans grade pour représenter la France d’en bas : impensable !

Sans diplôme, Philippe Poutou 44 ans, a d’abord enchaîné les emplois précaires comme intérimaire ou surveillant de collège, avant d’être embauché en CDI chez Ford comme réparateur de machines-outils, où il a animé une lutte de plusieurs années contre la fermeture de son usine. Lorsque Olivier Besancenot a décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle de 2012, afin de montrer que la politique est une affaire collective, et pas individuelle, le NPA, Nouveau Parti anticapitaliste, a décidé d’en faire son candidat.

Lors d’émissions télévisées, Philippe Poutou joue la transparence et l’honnêteté. Lorsqu’il ne maitrise pas un sujet, il explique qu’il défend un projet collectif, qu’il ne connait pas tout, mais que dans son organisation, d’autres camarades sont au fait de ce sujet. Chacun a un rôle à jouer, un homme seul ne peut pas tout savoir, il la joue collectif dans un monde individualisé. Les français ne sont pas habitués, car au fil des années les différents politiques nous ont habitués à tout savoir sur tout, ou du moins à faire semblant. Mais depuis 40 ans ceux qui savent tout sur tout et donnent des conseils et des leçons, nous ont envoyés droit dans le mur. L’homme providentiel n’existe pas !

Dans l’arène médiatique, de pseudo-journalistes, pseudo présentateurs, pseudo-philosophes ou pseudo-artistes très éloignés des préoccupations des salariés, se posent en donneurs de leçon, et font preuve d’une condescendance et d’un paternalisme médiatique plein d’arrogance. Procédé terrible et d’une facilité déconcertante, pour déstabiliser un Philippe Poutou sans défense, car ne maitrisant pas les codes de la télévision. Ce procédé révèle ce que peut être la domination de classe, le mépris d’une classe sur une autre. Alors, employé, travailleur, salarié, chômeur, exploité, ne te trompe pas de combat, ne te trompe pas de candidat.

L’homme politique professionnel doit donner l’impression de connaitre son sujet en citant des chiffres et des pourcentages. Lors des débats, les représentants politiques nous abreuvent de chiffres contradictoires souvent invérifiables pour marquer artificiellement leur omniscience, leur soit-disant expertise... En réalité, de nombreuses incohérences passent à l’as, avec la complicité des journalistes installés pour la bonne cause, car ces gens là représentent ceux qui savent.
Il faut sortir d’un système où l’idéologie et les belles paroles ne sont que du marketing. Les membres de l’élite ne s’intéressent qu’aux intérêts de leur classe. Vous ne faites pas partie de leur monde. Cela explique toutes les promesses non tenues faites par nos politiciens pour se faire élire ; les gens qui trompent régulièrement les citoyens pour arriver à leurs fins sont des imposteurs.

Philippe POUTOU et le NPA vont défendre un vrai programme de rupture avec le capitalisme. Cependant il ne suffit pas d’être candidat pour être présent à cette élection. Il devra être parrainé par au minimum 500 élus, afin de pouvoir participer au débat démocratique... et ça, ce n’est pas gagné !
Pour porter l’unique programme éco-socialiste et anticapitaliste qui ne sera pas sacrifié sur l’autel de tractations politico-électoralistes. Le NPA combat les politiques de droite et assume son indépendance vis-à-vis du PS avant, pendant et après les échéances électorales. Le triste spectacle auquel nous assistons actuellement entre le Parti socialiste et ses alliés (Les verts et le Front de gauche) ne concourt pas à assainir le débat démocratique. Dès aujourd’hui, le NPA appelle les militants et sympathisants écologistes, de la gauche anti-libérale qui sont déçus à rejoindre notre projet pour le rassemblement et la construction d’une vraie force de gauche indépendante du PS, de ses positions pro-nucléaires, de sa politique au service de la rigueur des banques et des agences de notation. Préparer des coordinations, des majorités de gauche dans les villes, les départements, les régions, indépendantes des sociaux démocrates qui comme la droite, partout en Europe, se sont pliés au diktat des marchés financiers.

Dans un gouvernement, comme dans les régions, les départements, les villes il nous apparaît impensable aujourd’hui de cautionner l’action de représentants qui par leurs engagements, soutiennent une politique énergétique suicidaire pour l’environnement et les populations, une politique libérale assujettie aux exigences du capitalisme.