- Dans un entretien à Ouest-France hier vendredi, Philippe Poutou, votre candidat à la présidentielle, affirme qu’il ne fait confiance « ni au PS, ni au Front de gauche ». Pourtant, à Quimper, le NPA et le Front de gauche font alliance pour les législatives. Est-ce contradictoire ?
Non, ce n’est pas contradictoire. L’accord conclu à Quimper pour faire naître « Ensemble, la vraie gauche » est un bon accord. Il rassemble le NPA, le PCF, les Alternatifs et le Front de gauche. Depuis longtemps, nous militons pour une convergence. C’est une chose importante. D’ailleurs, ce type d’accord est rare pour nous en France.
- Mais quel est l’objectif ?
On se projette dans l’avenir. On souhaite tous la défaite de Sarkozy. On se tient donc prêt pour l’après-présidentielle et l’après-législatives pour constituer un bloc social, dans l’unité et la radicalité. Pour nous, l’essentiel est d’être indépendant vis-à-vis du Parti socialiste. Jusqu’à présent, on se battait pour avoir nos parrainages, pour l’élection présidentielle. Maintenant, la campagne va commencer. On entre dans le dur. On va pouvoir enfin entendre, avec l’équité de traitement médiatique, les propositions de Philippe Poutou.