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Près de 41 300 chômeurs de plus au mois d’août… Il s’agit de la hausse mensuelle la plus élevée depuis plus de quinze années. C’est aussi la hausse la plus brutale. Nous sommes au-delà des courbes traditionnelles de montée et de baisse du chômage en fonction des cycles économiques. Cette hausse s’inscrit dans le cadre de la crise financière et de la récession généralisée qui vont frapper les pays capitalistes avancés. Cette brutale accélération n’est pas seulement liée, comme le déclare le gouvernement, à la hausse du chômage des « seniors » et à la baisse des contrats d’intérim. Elle est déjà le résultat de milliers de licenciements, qui en annoncent des centaines de milliers d’autres. Et ce, dans une situation où il n’y a pas de marges de manœuvre budgétaires.
C’est une catastrophe qui s’annonce, et ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise, mais aux capitalistes. Conjurer cette crise nécessite de s’attaquer au pouvoir patronal et de défendre les intérêts de la majorité de la population. Il y a urgence : à grande crise, grands moyens ! Il faut d’abord défendre l’emploi, interdire les licenciements, en particulier dans les entreprises qui font des profits.
Il faut arrêter les plans de suppressions d’emplois dans le secteur public et, au contraire, créer des centaines de milliers d’emplois publics. Le patronat et le gouvernement qui, par ailleurs, trouvent des milliards d’euros pour sauver des banques, nous disent déjà qu’il faut se serrer la ceinture, qu’il n’y a plus d’argent pour l’emploi et les salaires.
Nous les accusons d’être responsables de la crise. Il faut leur enlever le contrôle de l’économie et imposer la nationalisation du système bancaire et de crédit sous le contrôle des travailleurs, des usagers et de la population. Cette crise montre, une fois encore, le coût économique et social de la domination capitaliste. Il faut en finir avec ce système.